samedi 5 décembre 2009

limits of control (by jim jarmush)



Dès les premiers plans d'après générique dans un aéroport, on est instantanément "dans le film", la musique planante et rythmée, les paysages urbains et désertiques d'Espagne, le mutisme du personnage principal, la manière de filmer, lentes, nette et précise.
Toute cette poésie urbaine, tout ces personnages mystérieux qui n'ont pas de nom, qui arrivent de nulle part pour échanger une boite d'allumette avec le personnage d'Isaach de Bankolé, véritablement sculpté dans du marbre. Limits of control est un film d'ambiance, un film oeuvre d'art par excellence, de jim jarmush pur et dur. Ici est évoqué la liberté, par les voyages, et les destinations à la fois inconnues mais aussi étiquetées et servant de point de repère ou e nouvel indice au périple du personnage. Que doit il faire? Pour qui travaille t il? La liberté est arbitraire! Toutes ces questions sans réponses ne dérangent absolument pas, on est mêmes enchanté de suivre le personnage dans l'inconnu le plus total. Chaque plan est une carte postale, on peut remercier Christopher Doyle dont le travail est encore une fois exceptionnel. Le film à un rapport étrange avec lui même, on revient souvent à la notion d'art, à la subjectivité d'un tout, dans lequel le film-oeuvre d'art de Jarmush s'inscrit. Un film qui par son atmosphère hantera longtemps le spectateur. Comme quoi pas besoin de violence ou de tragique pour marquer le spectateur. Du mystère, de la poésie, une légère touche d'humour, et une grande intelligence artistique.

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