dimanche 14 mars 2010

plastic beach (gorillaz)



premièrement le design de la pochette est très réussi, moins percutant que demon days, mais plus "joli". L'album musical suit d'ailleurs un peu cette configuration. Damon Albarn est un génie cela ne fait plus aucun doute depuis l'album de the good the bad and the queen, là c'est très différent, très différent de blur, voir très différent de gorillaz. L'album est indéniablement électro pop, mais pourtant quelque chose nous empêche de le classifier, une gorillaz touch qui est belle et bien présente malgré le grand nombre de collaborations sur l'album. Ces collaborations souvent prestigieuse ajoute au charme de l'ensemble, la voix de Boby Womack rend l'électronique stylo très étrange et envoutant, Le duo avec Lou reed est probablement la meilleure chanson du disque, Les rappeurs s'en donnes à coeur joie... Cet album est donc un melting pot sonore, un tourbillon de musiques colorées, mais également engagé écologiquement, la plastic beach étant un endroit ou tout les déchets plastiques atterrissent. Si certaines chansons peuvent êtres un peu basiques comme the glitter freeze ou sweepstakes, d'autres d'une originalité connue de gorillaz sont là et donne toute sa richesse à l'album, on melancholy hill et ses tambours des îles est un délice, empire ants décolle très très haut, et les rythme de rhinestone eyes vous reste longtemps gravé après une écoute. Gorillaz a encore changé de style, mais on reste globalement dans le même univers, les sonorités sont plus pop, ce qui pourtant rend l'albums bien plus "spécial" et moins accessible que les deux autres. Si il n'y a ni de feel good inc. ni de clint eastwood sur cet album, il reste un très bon disque conceptuel, très original, dans lequel on entre dedans à fond au bout de 2-3 écoutes. no deception.

a serious man (joel et ethan coen)




après la récréation burn after reading, les Coen reviennent avec un film qui pèse très lourd.
Le début très surprenant et aussi anecdotique, introduit le film avec une scènette étrange en relation avec des traditions juives très marquée pendant tout le film. Film juif? oui. Film sur la religion juive? non. Film sur, ou plutôt contre toute sorte de religion. Si l'on devait simplifier à l'extrême la morale du film, elle serait: "fumer de l'herbe et écouter du rock au lieu de vous complaindre dans votre train train quotidien". Cette morale est clairement expliquée grâce au dernier plan du film, l'un des plus impressionnant depuis longtemps, une fin qui fera date pour un film qui fera date. A serious man a beau traité de tout de sorte de sujets glauque et tristes, voir tragique, il n'est pas pour autant un film sérieux, car c'est avec le sourire qu'on apprend que le personnage principal reçoit des lettres le dénigrant ou doit payer l'enterrement de l'amant de sa femme... La galerie de personnages est comme toujours réjouissante! entre les incapables rabbins ou l'hilarant Sy Ableman, chacun de ses personnages aussi drôles les un des autres ne fait qu'empirer la trame. Le film soulève des questions philosophiques très profondes et très problématiques. Mais c'est également un bijoux de mise en scène, une descente aux enfer d'un pauvre gars sérieux qui n'a rien fait comme il le dit lui même. La mise en scène a rarement été aussi accomplie chez les Coen, la réflexion rarement aussi aboutie, on a pas peur des mots en parlant de serious man comme leur chef d'oeuvre, et comme un chef d'oeuvre tout court, Un film tragiquement drôle et artistiquement brillant. On en ressort tout de même avec une épée de Damoclès au dessus de la tête.