dimanche 4 juillet 2010

Tournée - Matthieu Amalric





C'est magique. C'est un très grand film, sur un schéma typique du cinéma français, c'est à dire pas de trame narrative, pas d'élément perturbateur... le film suit sa route rythmée par la folie des ses interprètes, cumule les moments de grâce, multiplie les scènes savoureuses, fais rire et touche le spectateur. Amalric n'a pas volé son prix de la mise en scène, la caméra capte parfaitement les émotions des femmes et les siennes, et instaure une magie qu'on croyais resté coincée dans les années 70.
Tantôt fellini, tantot nouvelle vague, souvent lui même, le film donne l'impression d'un petit monde qui respire bruyamment. Car derrière cette histoire de new burlesque et de personnage(s) en quête de reconstruction de soi, se cache une ode à la vitesse, un carpe diem magnifique sublimé par le plan final, magistral. Du très très grand cinéma qui sort des sentiers battus, une magie omniprésente, des acteurs et surtout actrices splendides, bruyantes, attachantes et parfaitement à leur place dans ce bijou qui hausse Amalric dans les personnalités les plus importantes du cinéma français. Bravo.

mercredi 30 juin 2010

copie conforme (Abbas kiarostami)


Presque 2heures de pseudo réflexion sur le couple, l'art, la vieillesse, la beauté, le sens de la vie... toutes ces petites questions vaguement survolés et accompagnées d'un discours déjà entendu des millions de fois... Toutes ces questions sont posées grâce à une idée scénaristique particulière plutôt bonne, un retournement de scénario qui pourrait être intéressant si les dialogues évoluaient, si le film décollait un peu. Mais non! on reste dans ce marasme intellectuel, qui n'avance pas, qui reste dans une vague boue jaunâtre d'Italie (étranges images très retouchées). Un film sans beaucoup d'intérêt, au niveau de la mise en scène Kiarostami s'amuse avec les miroirs comme un enfant qui découvrirait une caméra, Juliette Binoche surjoue, son compagnon n'est pas meilleur, et je n'évoquerais pas son fils... Un film prétentieux, faux, une idée qui aurait pu fonctionner, mais non c'est raté, Kiarostami aurait dû rester en Iran.

mercredi 16 juin 2010

the chemical brothers - further



Ils l'avaient annoncés avec leur albums précédent, les frères chimiques, n'ont plus le même but que dans des disques comme come with us, ou dig your own hole, leur musique avait alors un but de danse. ici, comme sur we are the night, les boum boum techno sont moins présents, et l'electro se voit plus comme un instrument planant que comme une machine à bouger. C'est un album conceptuel qui s'accompagne d'ailleurs de très belles vidéos, le dimension psychédélique et planante du disque prend alors forme devant les images, dans un état normal ou non... Tout de même très surprenante, les premières écoutes de further s'avèrent compliquées, d'autant plus que le premier morceau: "snow" est carrément agressif pour nos oreilles. La suite varie, ira de longues saturations psychédéliques, à des beats simples d'apparence, mais appuyé par des sons étranges sortis d'on ne sait ou. Le second titre "escape velocity", morceaux de bravoure de 11 minutes, évoque clairement baba o'riley des who, la chanson effectue des montée en puissance qui n'en finissent jamais, souvent pour atterrir là ou il faut. certains morceaux sont moins intéressants, comme horse power, qui n'est qu'une succession de matraquages purement techno, pas désagréable, mais pas très nouveau. Des morceau comme dissolve, wonders of the deep, ou encore another world mettent la barre très haute et font s'envoler la musique des chemical brothers vers des sommets électroniques. Le plus gros morceau de l'album reste le titre "swoon", totalement addictif, un morceau qui fait très vite oublier ou on se trouve et ce qu'on est en train de faire.
Et une mention spéciale pour la magnifique pochette et les très belle vidéos qui accompagnent la musique.

mardi 8 juin 2010

SHIVA

voilà mon dernier court métrage
un homme est suivi par des êtres masqués dès qu'il se met à marcher, il est le seul à les voir, et ces derniers ne le touchent pas, ne lui parlent pas. le thème était marcher/créer

http://www.dailymotion.com/video/xdiwsz_shiva_shortfilms

mercredi 19 mai 2010

les dix meilleurs films de la décennie...









voilà un sujet délicat...

1-Mulholland Drive
2-There will be blood
3-Old Boy
4-Rois et Reine
5-Les chansons d'amour
6-elephant
7-Ghost dog
8-Max et les maximonstres
9-Vicky Cristina Barcelona
10-No country for old men

dimanche 16 mai 2010

enter the void - Gaspar Noé




Comment commencer une critique d'un film qui commence par un générique ou l'on ne peut lire les noms tellement la vitesse de défilement est élevée... Un film qui se continuera comme un long trip psychédélique, associant la mort à la prise de drogues dures. La forme du film se veut aériennes, parfois lente, parfois très rapide, l'ambiance est glauque, malsaine, mais colorée et moins pessimiste que dans irréversible. Le film retrace les dérives de l'âme d'un homme qui après s'être fait tirer dessus, erre dans tokyo, allant de sa soeur qu'il doit protéger, au autres personnages de l'histoire. Il y a du bon dans le voyage de cette âme, comme de lentes plongée dans la ville, des travellings qui n'en finissent pas... mais il y a aussi du mauvais, du très mauvais. Comme une pseudo réflexion sur la réincarnation et la fécondation, qui s'accompagne de plans qui font sourire là ou ils devraient provoquer. enter the void c'est donc une longue, beaucoup trop longue succession d'idées qui pourraient êtres bonnes, mais gaspar le gamin à raté sa dissertation, il faudrait corriger de nombreuses choses pour que le film tiennent sur 2H30 sans agacer ni ennuyer.

MGMT: congratulations




Après un premier disque sympathique, assez original, mais sans plus, un disque qui restait taillé pour la radio, Les deux prodiges reviennent et nous montrent ce qu'ils avaient réellement en tête depuis le début... Un disque proche du concept, quasiment aucunes mélodie répétées, pas de refrains à proprement parler. Avons nous affaire à de la pop progressive? pourquoi pas! En tout cas c'est nouveau et très plaisant à écouter. Concept par la structure, par les sons, et timbres voix, les durées des chansons sont totalement aléatoires, de 2 min 20 à... 12 minutes! les radios vont gueuler... quelles chansons de ce disques passer? les producteurs vont faire la gueule n'entendant aucun de ces titres à la radio. Laquelle de ces chansons contient un air répétitif? un vrai air pop? aucune. Plus on écoute le disque, plus il ressemble à un ovni electro rock progressif très ouvert. côté contenu, on trouve des titres comme le très long siberian breaks, évoquant crosby still and nash, l'entraînant it's working, l'étrange et pink floydien lady dada's nightmare, le slow congratulations, le magnifique someone's missing, et flash delirium, morceau déstructuré, probablement le sommet de l'album. Avec congratulations, MGMT à prouvé sa maturité, et son originalité. Le prochain disque suivra.

dimanche 14 mars 2010

plastic beach (gorillaz)



premièrement le design de la pochette est très réussi, moins percutant que demon days, mais plus "joli". L'album musical suit d'ailleurs un peu cette configuration. Damon Albarn est un génie cela ne fait plus aucun doute depuis l'album de the good the bad and the queen, là c'est très différent, très différent de blur, voir très différent de gorillaz. L'album est indéniablement électro pop, mais pourtant quelque chose nous empêche de le classifier, une gorillaz touch qui est belle et bien présente malgré le grand nombre de collaborations sur l'album. Ces collaborations souvent prestigieuse ajoute au charme de l'ensemble, la voix de Boby Womack rend l'électronique stylo très étrange et envoutant, Le duo avec Lou reed est probablement la meilleure chanson du disque, Les rappeurs s'en donnes à coeur joie... Cet album est donc un melting pot sonore, un tourbillon de musiques colorées, mais également engagé écologiquement, la plastic beach étant un endroit ou tout les déchets plastiques atterrissent. Si certaines chansons peuvent êtres un peu basiques comme the glitter freeze ou sweepstakes, d'autres d'une originalité connue de gorillaz sont là et donne toute sa richesse à l'album, on melancholy hill et ses tambours des îles est un délice, empire ants décolle très très haut, et les rythme de rhinestone eyes vous reste longtemps gravé après une écoute. Gorillaz a encore changé de style, mais on reste globalement dans le même univers, les sonorités sont plus pop, ce qui pourtant rend l'albums bien plus "spécial" et moins accessible que les deux autres. Si il n'y a ni de feel good inc. ni de clint eastwood sur cet album, il reste un très bon disque conceptuel, très original, dans lequel on entre dedans à fond au bout de 2-3 écoutes. no deception.

a serious man (joel et ethan coen)




après la récréation burn after reading, les Coen reviennent avec un film qui pèse très lourd.
Le début très surprenant et aussi anecdotique, introduit le film avec une scènette étrange en relation avec des traditions juives très marquée pendant tout le film. Film juif? oui. Film sur la religion juive? non. Film sur, ou plutôt contre toute sorte de religion. Si l'on devait simplifier à l'extrême la morale du film, elle serait: "fumer de l'herbe et écouter du rock au lieu de vous complaindre dans votre train train quotidien". Cette morale est clairement expliquée grâce au dernier plan du film, l'un des plus impressionnant depuis longtemps, une fin qui fera date pour un film qui fera date. A serious man a beau traité de tout de sorte de sujets glauque et tristes, voir tragique, il n'est pas pour autant un film sérieux, car c'est avec le sourire qu'on apprend que le personnage principal reçoit des lettres le dénigrant ou doit payer l'enterrement de l'amant de sa femme... La galerie de personnages est comme toujours réjouissante! entre les incapables rabbins ou l'hilarant Sy Ableman, chacun de ses personnages aussi drôles les un des autres ne fait qu'empirer la trame. Le film soulève des questions philosophiques très profondes et très problématiques. Mais c'est également un bijoux de mise en scène, une descente aux enfer d'un pauvre gars sérieux qui n'a rien fait comme il le dit lui même. La mise en scène a rarement été aussi accomplie chez les Coen, la réflexion rarement aussi aboutie, on a pas peur des mots en parlant de serious man comme leur chef d'oeuvre, et comme un chef d'oeuvre tout court, Un film tragiquement drôle et artistiquement brillant. On en ressort tout de même avec une épée de Damoclès au dessus de la tête.

mardi 19 janvier 2010

les chats persans (bahman gobadi)






Les films de Gobadi est déjà culte, une succession de clips adapté à une trame originale et engagée, le tout filmé en quelques semaines clandestinement... Ce gars là devrait donner des leçons aux mecs d'hollywood. Les chats persans, premièrement très étonnant, car le public n'est pas forcément au courant que le rock est interdit en Iran, même si cela peut âraître très étonnant, voir scandaleux (et ça l'es bien entendu!), on suit donc les dérives des deux personnages principaux à travers Téhéran, allant de groupes en groupes, le film quand à lui de clip en clip. Et sans se répéter, on à le droit à un morceau de métal Iranien, de rap Iranien et tout de sortes de rocks indé rappelant les arctic monkeys ou les libertines. Les deux personnages ont donc pour objectif d'aller se produire en Angleterre, en Europe et quasi n'importe ou ailleurs on dirait: ou est le problème? Mais le film se déroule en Iran, et la tension du tournage se ressent dans le film, c'est d'ailleurs un de ses plus gros atouts. Heureusement, ce qui aurait pu être une succession de clips laissant le spectateurs bien aussi tranquillement sur son siège comme s'il regardait mtv, est un objet pop, qui hurle son désir de liberté et son amour pour la musique e tout genre. à voir absolument ne serait ce que pour les très beau clips, les performances d'acteurs tous amateurs, et surtout pour se rendre compte de combien tout les petits groupes d'amateurs sont bien en France.

lundi 4 janvier 2010

lovetune for vacuum (soap and skin)



Que dire? subjuguant. Une musique qui glace le sang par sa beauté et sa mélancolie tout droit sorti d'un tim burton pas drôle ou d'un album photo de Brassaï. Premièrement la voix d'Anja Plaschg est splendide, mais son utilisation très particulière en fait ressortir toute l'intensité, Les notes au piano et autres "bruits" se trouvant dans l'album accompagne le tout parfaitement et créer à la fois une ambiance mais aussi une musique complexe. Les violons escortant la voix qui donne l'impression de s'élever d'outre tombe donne à ce disque un véritable enchantement désenchanté, à la fois triste et éclatant, éclatant d'une blancheur très sombre. Les sons électro peuvent évoquer björk, le rythme fait parfois penser à antony and the johnsons, la voix à cocorosie, mais rarement on à pu voir une musique aussi personnelle et profondément artistique. Entre les magnifiques spiracle ou sleep, se trouve des plus froids the sun, ou thanatos. à écouter absolument, et destiner à durer, on attend le prochain album avec grande hâte.