


après la récréation burn after reading, les Coen reviennent avec un film qui pèse très lourd.
Le début très surprenant et aussi anecdotique, introduit le film avec une scènette étrange en relation avec des traditions juives très marquée pendant tout le film. Film juif? oui. Film sur la religion juive? non. Film sur, ou plutôt contre toute sorte de religion. Si l'on devait simplifier à l'extrême la morale du film, elle serait: "fumer de l'herbe et écouter du rock au lieu de vous complaindre dans votre train train quotidien". Cette morale est clairement expliquée grâce au dernier plan du film, l'un des plus impressionnant depuis longtemps, une fin qui fera date pour un film qui fera date. A serious man a beau traité de tout de sorte de sujets glauque et tristes, voir tragique, il n'est pas pour autant un film sérieux, car c'est avec le sourire qu'on apprend que le personnage principal reçoit des lettres le dénigrant ou doit payer l'enterrement de l'amant de sa femme... La galerie de personnages est comme toujours réjouissante! entre les incapables rabbins ou l'hilarant Sy Ableman, chacun de ses personnages aussi drôles les un des autres ne fait qu'empirer la trame. Le film soulève des questions philosophiques très profondes et très problématiques. Mais c'est également un bijoux de mise en scène, une descente aux enfer d'un pauvre gars sérieux qui n'a rien fait comme il le dit lui même. La mise en scène a rarement été aussi accomplie chez les Coen, la réflexion rarement aussi aboutie, on a pas peur des mots en parlant de serious man comme leur chef d'oeuvre, et comme un chef d'oeuvre tout court, Un film tragiquement drôle et artistiquement brillant. On en ressort tout de même avec une épée de Damoclès au dessus de la tête.

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