jeudi 24 décembre 2009

"where the wild things are" (max et les maximonstres) -spike jonze-






Entre poésie brutal et ode nostalgique à l'enfance, entre cruauté et tendresse, entre sauvagerie et attendrissement, le film de spike Jonze, complètement déconcertant, merveilleux, magnifique. Le film ne commence pas d'une manière banale, la caméra très énervée suit max qui poursuit son chien en hurlant, une fourchette à la main... On voit ensuite max construisant un igloo, immédiatement, on est dans sa tête, on partage son émerveillement pour sa construction, mais aussi sa déception lorsque les amis de sa soeur le détruisent. La caméra capte les sentiments du gamin qui ira après avoir mordu sa mère à la suite d'une dispute, se réfugier dans son imagination. Cette imagination en question est la fameuse île des maximonstres. ces derniers d'ailleurs plus vrais que nature, un maximonstre dans un plan suffit pour faire fonctionner la magie. On se trouve alors dans un coeur d'enfant, qui peut passer d'une joie intense à une grande déception. Les maximonstres illustrent cela, se sont les différents aspects, composant de cette âme, en pleine ébullition et incompréhension. Max records (l'acteur jouant max), rempli parfaitement son rôle et n'agace en aucun point, ce qui est le risque quand on donne le rôle principal à un enfant (je ne citerai pas freddie highmore, énervant au possible...)Ce poème sauvage qu'est max et les maximonstre, est tout sauf ordinaire, ces personnages changeants (et quels personnages!!), son héros qui nous rend nostalgique de notre "plus tendre enfance", la surprenante maturité du film (la surprise est en partie dû à la mièvrerie du titre français) qui le rend très adulte, et à déconseiller au très jeunes, qui ne comprendraient pas le sens du film, et seraient sûrement très mal à l'aise devant certaines scènes. Si le film se trouve sur une île dans l'imagination d'un enfant, il est dans ce sens presque autobiographique, Spike Jonze, est quelqu'un de déjanté (mais ça ce n'est pas nouveau) et il a acquit ici une très surprenante maîtrise de la réalisation. Car le film est aussi une merveille esthétique, la photographie des paysages australiens cloue sur place. Et le look des maximonstres qui trotteront dans nos têtes longtemps après la séance. Where the wild things are, est un des meilleurs films de l'année, c'est un de ces films dans lesquels on reste assis sur son siège jusqu'à la fin du générique. Un magnifique conte, sur l'enfance et ses détours secrets, rythmé par une sublime bo (signé karen o la chanteuse du groupe yeah yeah yeahs). Surprenant, réjouissant, voir déroutant, le film ne tombe jamais dans le piège du divertissement partant d'une idée originale comme l'on pu faire certains tim burton ou certains gondry, ils arrive à faire naître une véritable émotion, une émotion qui illustre mieux que tout n'importe quel autre film l'expression trop souvent employé pour des films commerciaux: "la magie du cinéma"

mardi 22 décembre 2009

les 10 meilleurs films de l'année (selon moi)

les dix films de l'année, du numéro 10 (bal des actrices) à celui que j'ai le plus aimé (étreintes brisées)











vendredi 18 décembre 2009

la légende de l'album "the velvet underground and nico"




the velvet undeground est un groupe américain (même si il serait plus juste de dire new yorkais) qui sorti son premier album en 1967, intitulé sous le nom de "the velvet underground and nico". Cette album, produit par Andy warhol, (dont il a également fait le design, en effet ce disque est le fameux disque "banane d'andy warhol") fera un flop commercial à sa sortie en raison de ses thématiques contraires à la morale commune et de ses expérimentations musicales surprenante pour l'époque. Le groupe était alors constitué de Lou reed (chant et guitare), Jhon Cale (alto électrique, piano, basse), Sterling morrison (guitare, basse), maureen moe tucker (percussions) et Nico, chanteuse sur certains titres.
Malgré, son bide commercial, ce disque est aujourd'hui une oeuvre culte, l'un des disques mythiques de l'histoire du rock.
La légende veut que, ce disque ce soit vendu à environ 1000 exemplaires, et que, chaque personne ayant acheté, ce disque, ait ensuite fondé un groupe. Ce n'est bien sur qu'une légende, mais les spécialistes continuent de dirent que ce disque est l'un des plus influent de l'histoire.
voila un lien deezer pour écouter l'album:
http://www.deezer.com/en/#music/the-velvet-underground/the-velvet-underground-nico-109444

samedi 12 décembre 2009

les ailes scupltées des papillons de pierre

Tel un arbre foudroyé
Je ne suis plus ton sentier
Tu as détruit nos chemins
Séparés, au plus grand jour,
Dépassés par cette fougue,
Cette tromperie, cet amour

Les papillons,
De marbre,
Qui dans la nuit s’envolent.

Je ne vis plus à t’attendre
Ma vie sans but à te rendre
Est tombé, et tu ne l’as pas ramassé.
À l’aube de l’image
Persistante en moi,
De ton être et de ton cœur,
Cette photo, ce drame rêveur
N’est pas étranger à cette vie
N’est pas la flamme de tes lubies,
Mais cherche, cherche !
Réveille le grand dormeur
Appuie toi sur mon essence
Envole toi vers moi

Les papillons de pierres
Au matin sont morts,
Par terre.

jeudi 10 décembre 2009

lorsque j'étais une oeuvre d'art (Eric Emmanuel Shmitt)


écriture simple, mais histoire des moins banale et des plus surprenante. Un homme sur le point de se suicider, est convaincu par le plus grand artiste de tout les temps (selon lui) de le suivre, il devrais d'après ce qu'il dit, retrouver goût à la vie. La suite découle du titre. Ici est évoqué la célébrité, et tout ses revers, plus que la célébrité, le sentiment de l'unique au monde.
L'impact de la transformation du personnage en oeuvre d'art est énorme, et les péripéties qui vont s'en suivre sont parfaitement choisie, d'abords l'explosion de la reconnaissance envers son créateur, d'un nouveau départ, la satisfaction, mais vont ensuite venir le besoin de liberté, de tout arrêter. Mais le regret jamais. Ce livre pose de grandes questions sur l'art aussi bien que sur la condition humaine, du rapport de l'humanité des hommes à la célébrité et à l'argent. Suivre un personnage tel que celui ci qui perd son humanité physique, n'est pas évident et créé le malaise mais aussi la soif de lecture, on veut à tout prix savoir comment le public réagira, comment lui même va évoluer... Passionnant.

mardi 8 décembre 2009

Wilco (the album)



Vraiment très sympathique ce groupe de pop anglaise, traditionnelle certe, mais efficace. Le côté instrumental ne tombe pas dans l'accord à rallonge répété pendant tout le morceau comme chez des groupes comme grandaddy ou merury rev, Les rythmes sympathiques et la voix tantôt calme, tantôt légèrement énervée. Il y a des perles dans cet album comme wilco the song ou you and i, mais tout même une grosse bavure sur la chanson bullet black nova, ennuyeuse et agaçante. L'ensemble de l'album est plutôt homogène hormis cela, et se laisse très bien écouter, en musique d'ambiance ou en vrai bonne pop très bien écrite. Wilco ne renouvelle rien mais améliore.

dimanche 6 décembre 2009

Antony and the johnsons: The crying light



Album magnifique du groupe d'Antony hegarty, sa voix sublime aux échos androgynes, transporte le reste du groupe, la partie instrumentale n'est pas tombée dans la négligence et est tout à fait justifiée par rapport à la seule voix d'Antony. Cet album est un sans fautes, peu répétitif, enchaînant les ballades sombres et mélancoliques: her eyes are underneath the ground, les titres plus rocks: kiss my name, ou les titres plus personnels et représentatifs comme epilepsy is dancing (chanson bien trop courte malheureusement!) ou everglade. Un album qui peut accompagner une triste journée de pluie, ou un soleil d'hiver aussi bien qu'une nuit dété. Par rapport à leur album précédent (i'm a bird now) le côté instrumental est différemment répartie, la voix peut changer de ton (ou d'octave!) selon les morceaux. Si cet album parait à première vue être une longue promenade musicale, il est en fait un voyage dans de nombreux pays, tous très beaux et très différents.

samedi 5 décembre 2009

limits of control (by jim jarmush)



Dès les premiers plans d'après générique dans un aéroport, on est instantanément "dans le film", la musique planante et rythmée, les paysages urbains et désertiques d'Espagne, le mutisme du personnage principal, la manière de filmer, lentes, nette et précise.
Toute cette poésie urbaine, tout ces personnages mystérieux qui n'ont pas de nom, qui arrivent de nulle part pour échanger une boite d'allumette avec le personnage d'Isaach de Bankolé, véritablement sculpté dans du marbre. Limits of control est un film d'ambiance, un film oeuvre d'art par excellence, de jim jarmush pur et dur. Ici est évoqué la liberté, par les voyages, et les destinations à la fois inconnues mais aussi étiquetées et servant de point de repère ou e nouvel indice au périple du personnage. Que doit il faire? Pour qui travaille t il? La liberté est arbitraire! Toutes ces questions sans réponses ne dérangent absolument pas, on est mêmes enchanté de suivre le personnage dans l'inconnu le plus total. Chaque plan est une carte postale, on peut remercier Christopher Doyle dont le travail est encore une fois exceptionnel. Le film à un rapport étrange avec lui même, on revient souvent à la notion d'art, à la subjectivité d'un tout, dans lequel le film-oeuvre d'art de Jarmush s'inscrit. Un film qui par son atmosphère hantera longtemps le spectateur. Comme quoi pas besoin de violence ou de tragique pour marquer le spectateur. Du mystère, de la poésie, une légère touche d'humour, et une grande intelligence artistique.

mardi 1 décembre 2009

"rendez-vous d'amour dans un pays en guerre" Luis sepulveda

Le chilien Sepulveda à gagné le pari du livre au milles vies, celles de l'enfance, de la vieillesse, les vies seules, tragiques, mélancoliques ou poétiques... Il nous fait voyager dans son pays natal grâce à toute ces formidables et pour la plus part très émouvantes anecdotes fictives, et plus littéraires que jamais, car un livre de Sépulveda c'est aussi la perfection de l'écriture, le chant des mots et l'ambiance propre à son expérience. Cette ambiance est faite de ports, de femmes, de chagrins éphémères, d'aventures, de regrets, et elle est empreint d'une immense humanité et véracité, qui créé un regards sur les moeurs cachés, d'une intense et à la fois intime finesse. Cette oeuvre découpée en plusieurs nouvelles (bien qu'on ai l'impression d'un fil conducteur, ce dernier existe mais il se trouve dans l'écriture et l'atmosphère du roman) trouve sa plus grande force dans ces histoires tellement bien racontée qu'on à l'impression de les avoir vécues, lui, nous les fait vivre. bravo et merci.