
Laissons la parole au realisateur le plus intello-esthetisant du 7e art. "Le modele de l'histoire est la tragedie classique de la vengeance, avec un accent mis sur les fonctions du corps humain: manger, boire, defequer, copuler, roter, vomir, se devetir, saigner... Le titre du film suggere son intrigue: une liste de quatre personnages formant l'eternel triangle amoureux avec le cuisinier dans le role de l'outsider. Le film s'articule autour du voleur, incarnation parfaite du mechant. Il ne possede aucune qualite." Un film sordide, un film dérangeant qui donne au mot trash tout son sens. véritable mise en abîme des fonctions du corps humain, le film de Greenaway qui comme chacune de ses oeuvres est un délirs baroque visuelle et possède une mise en scène à la fois cinématographique picturale mais aussi théâtrale. toute cette splendeur visuelle dans les décors et costumes, cette splendeur qui est également sonore (très belle musique de michael Nyman), s'articule autour d'un triangle amoureux d'apparence classique sous l'oeil indulgent du cuisinier, excellemment interprété par Richard Borhinger. C'est un film oeuvre d'art qui pose néanmoins des questions troublantes sur les sens et le fait de manger. Michael Gambon ans le rôle du "voleur" atteint des sommets d'interprétation. Film outrancier, sordide, beau visuellement mais sa beauté n'a d'égale que son horreur, car greenaway a quand même, par souci de rendre son film plus fort et intense, souligner la cruauté de certaines scènes. pour finir ce chef d'oeuvre, il y a cette scène, la dernière, la meilleure, celle qui après laquelle le spectateur se dit: "je n'ai plus faim, mais qu'est ce que j'ai bien mangé"

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